Pasiphaé

Pasiphaé, ou comment on devient la mère du Minotaure

Spectacle Tout Public du philosophe Fabrice Hadjadj

Mise en scène de Véronique Ebel

avec Bruno Bernardin (Minos), Véronique Ebel (Pasiphaé), Hélène Lausseur (Oenone), Michel-Olivier Michel (Dédale) et une vache de F.X. de Boissoudy

Comment devient-on la mère d’un enfant à tête de veau ? C’est ce que nous raconte le mythe si moderne de Pasiphaé, reine de Crète et maman de Phèdre comme du Minotaure. Frappée de folle passion pour un taureau blanc, elle demande à Dédale de lui fabriquer une machine de vache où s’étendre et s’accoupler avec la bête. Si bien que son époux, le volage Minos, va se retrouver cocu sous d’incroyables cornes. Une pièce très actuelle, donc, sur les noces du Désir et de la Technique, avec leur petite fabrique de monstres.

Presse

Le théâtre d’Hadjadj, et singulièrement sa Pasiphaé, ont fait tomber mes préventions. Les raisons ? Pour dire vite : la qualité de sa langue, moderne, passant l’épreuve du gueuloir flaubertien. La référence à un mythe ô combien scandaleux (une mère dévergondée qui se fait mettre par un taureau et accouche d’un monstre) évitant le pathos héroïco-tragique en melant le vaudeville à la tragédie. (…) Ainsi rit-on souvent au cours du spectacle et pas de ce rire jaune qu’appellerait l’esprit de gaudriole suscité par un tel sujet.  Jacques Henric, Art press    

Cette tragédie vaudevillesque, ce vaudeville pleinement dramatique, avec sa crudité très crue, son humour noir, sombre et grinçant, va au fond des choses, au bas fond des ténèbres qui sont en nous, qui habitent notre bas-ventre et nos âmes… Falk van Gaver, la Nef