Pas Touche !

Pas Touche !

SPECTACLE INTERACTIF ET PRISE DE PAROLE AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES À DESTINATION DES ÉLÉMENTAIRES – prévenir les abus sexuels auprès des enfants

« Un spectateur capable d’un acte libérateur pendant une représentation est en réalité incité à le faire dans la vie courante. Il sera prêt à comprendre des gestes et des intentions mais aussi à y répondre. »
Extrait de « Jeux pour acteurs et non-acteurs – Pratique du théâtre de l’opprimé » d’Augusto Boal

Plus tôt nous agissons, mieux nous protégeons !

Dans la vie il y a des hasards, des rencontres et des évidences. Lorsque Catherine Lalande, directrice de l’école élémentaire Notre-Dame des Missions Saints Pierre à Charenton, est venue me trouver pour un projet concernant la prévention des abus sexuels auprès des enfants, c’était une évidence. Je travaille depuis plusieurs années dans cette école où j’interviens comme professeure de théâtre et d’éloquence. Or ce sont des valeurs communes qui ont déterminé que nous nous soyons associées à ce projet.

« Pas touche !» est un spectacle interactif entre deux comédiens et les enfants. Des scènes traitant de différentes formes d’abus sont jouées, discutées avec les élèves puis rejouées avec les solutions qu’ils ont apportées et guidés par les comédiens.

Inspirées du modèle canadien « Mon corps c’est mon corps » créé dans les années 80, les saynètes ont été réécrites, actualisées et certaines ajoutées pour répondre à des problématiques actuelles.

Pour être certaine de sa cohérence, le projet a été validé par Madame Suzanne B. Robert-Ouvray, Docteur en Psychologie Clinique.

LE PROJET : EN PARLER AUX ENFANTS

L’enfant est vulnérable, trop petit, trop impressionnable, il ne sait pas.

Alors il va falloir lui dire !

Prévenir c’est éveiller la prudence et la vigilance chez les enfants.

Tout en conservant un langage approprié à leur âge, c’est à nous d’aller vers eux, d’expliquer, de poser des questions et de leur donner la possibilité de parler.

Tout comme le code de la route qui nous permet de prendre des chemins ensemble, nous devons apprendre certains codes aux enfants. Ceux pour reconnaître, comprendre et interpréter. C’est à nous d’expliquer qu’un adulte aussi peut dépasser le cadre de ce qu’il a le droit de faire et qu’il peut être hors la loi. C’est à nous de leur apprendre la différence entre consentir et céder tout en nommant ensemble et clairement ce qu’est une violence.

UN SPECTACLE INTERACTIF

Sur scène ou sur une estrade, deux comédiens interprètent – sans décor, avec des vêtements de tous les jours et quelques accessoires des personnes identifiables – un voisin, une mère, un oncle, une maîtresse un inconnu, etc.

Après chaque saynète, les enfants sont amenés à réagir, réfléchir à ce qu’ils ont vu et ressenti tout en exprimant l’endroit où ils considèrent le personnage comme une victime. Un échange avec les comédiens s’ouvre pour discuter et parvenir à une solution. La saynète est à nouveau jouée avec les solutions envisagées ensemble. La discussion stimule, éveille, enrichit et prépare le jeune spectateur à agir dans la vie réelle.

Les différentes scènes de vie jouées permettent aux enfants d’identifier le malaise de certaines situations mais surtout de prendre conscience qu’il y a une alternative. Ce jeune public va être spectateur de situations allant du désagréable à l’inacceptable. Notre but est de l’amener à réagir pour qu’il prenne conscience – en groupe et accompagné – de la manière dont il peut agir pour se défendre mais surtout pour prendre conscience de l’inacceptable.

LE DÉROULÉ DU SPECTACLE

Ce spectacle interactif dure environ une heure, elle est composée de huit Saynètes et d’une chanson.

  1. Savoir dire non !

L’enfant apprend que son corps lui appartient que lui seul est à même de savoir « quand à l’intérieur ça lui fait oui ou ça lui fait non ». Exprimer ses sentiments, son ressenti.

  1. Savoir dire non lorsque l’enfant se fait toucher dans un lieu public.

Réfléchir sur les différentes formes de toucher et sur les conflits qui naissent du désagrément de certaines manières de toucher. Ne pas subir, dire « non », dénoncer publiquement.

  1. Savoir dire non lorsque l’enfant se fait toucher par un voisin sous couvert de « rigoler ».

Parler à un parent. Dire non à un adulte lorsque cela est nécessaire. Comprendre que la faute revient à l’adulte. Avoir des notions de protection et d’autoprotection.

  1. Le cyber harcèlement.

Ne jamais donner rendez-vous à quelqu’un que l’on a rencontré sur internet. Derrière un prétendu enfant peut se cacher un prédateur sexuel.

  1. Ne pas suivre quelqu’un qui a « l’air gentil ».

Ne pas suivre un inconnu. Aborder les risques d’enlèvement lorsque l’enfant n’est plus à la portée de la personne qui le surveille. Celui qui désobéit n’est pas coupable.

Le test des trois questions :

  • Est-ce que ça me fait oui ou est-ce que ça me fait non ?
  • Si je vais avec cette personne, est-ce qu’un adulte de confiance saura où je suis ?
  • Si je vais avec cette personne, est-ce que je pourrai trouver de l’aide ?
  1. Mis en application du test.

Avec un voisin qui propose à un enfant de venir jouer chez lui + voisine aux cookies.

  1. Interactif – Les enfants ont un problème, le jeune public propose des solutions.

Aborder le rôle du 119 : Accueil téléphonique pour l’enfance en danger

  1. Enfant touché par un parent qui se heurte à des personnes qui ne le croient pas.

Que faire lorsque les personnes à qui l’enfant se confie ne l’écoute pas ? Comment persévérer pour trouver le bon interlocuteur.